La circulation est de plus en plus dense, que ce soit en campagne ou en agglomération. Il est nécessaire de concevoir des routes sécurisées en vue de fluidifier la circulation automobile. On opte désormais pour des séparateurs de voie, comme le terre-plein central, sur les voies à grande circulation pour la sécurité des usagers de la route.
Le terre-plein central, encore appelé îlot, fait partie des dispositifs de sécurité routière utilisés sur les réseaux routiers. On entend par terre-plein central (TPC), cette large bande de terre qu’on retrouve au milieu d’une route à chaussées séparées.
Il s’agit d’un espace dont l’accès est strictement réglementé, même s’il fait partie intégrante de la chaussée. L’importance du terre-plein central est discutable, en fonction des normes de sécurité de chaque pays.
Les rôles du terre-plein central sont nombreux, entre limitation des dommages en cas d’accident, amélioration de la fluidité de la circulation et aspect esthétique.
Que faut-il savoir du terre-plein central ?
Le terre-plein central (TPC) renvoie à une large bande de terre qui se trouve au milieu des routes à chaussées séparées. Il s’agit d’une délimitation nécessaire à la sécurité des usagers de la route. Cet élément de signalisation horizontale peut être temporaire ou définitif.
En France, lorsqu’il est définitif, il est installé par les services de la voirie. Lorsqu’il est temporaire, son installation se fait à la charge des équipes qui œuvrent sur les chantiers routiers.
On les retrouve dans les villes, les entrées, les sorties et dans les quartiers. Le terre-plein central peut être peint au sol ou réalisé en dur.
Le terre-plein central permet de séparer les voies sur les autoroutes. Les voitures circulant avec une vitesse élevée évitent des collisions avec celles qui de la voie d’en face. Le terre-plein central, en dehors de l’architecture classique, peut être conçu comme un aménagement végétalisé.
Cet aménagement réduit l’espace central de la chaussée lorsqu’il est créé abusivement. Il peut engendrer des travaux d’aménagement et d’entretien importants.
Le terre-plein central est un dispositif de sécurité routière dont l’aménagement et l’utilisation sont encadrées par la loi. Dans bon nombre de pays d’Europe dont la France, le Code de la route contient des dispositions spéciales sur l’utilisation du terre-plein central.
Stationner ou s’arrêter sur le terre-plein central est passible d’une contravention. Conformément à l’article R414-16 du Code de la route, le stationnement, l’arrêt ou la circulation sur un terre-plein central est formellement interdit.
Tout usager qui contrevient à cette interdiction s’expose à une amende de 4ᵉ classe, soit une amende d’un montant forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de 2 points sur le permis de conduire. Le montant de cette amende peut être minoré à 90 euros ou majoré à 375 euros.
Lorsque les responsables du contrôle routier jugent le cas très dangereux, ou lorsque le solde de point du contrevenant est insuffisant, la sanction à infliger est la suspension du permis de conduire pendant 3 ans au maximum.
Le conducteur s’expose à une immobilisation et une mise en fourrière de son véhicule en cas de refus de mettre terme au stationnement irrégulier sur le terre-plein central, conformément aux dispositions des articles L.325-1 à L. 325-3 du Code de la route.
À quoi sert un terre-plein central ?
Le terre-plein central : une séparation des voies
Le terre-plein central est un séparateur de voie qui délimite les voies à double sens, à l’image des glissières de sécurité sur les autoroutes. Il a fait son apparition sur les routes dans les années 90.
Le terre-plein central : en prévention des accidents
Le terre-plein central a comme rôle principal d’éviter les chocs frontaux. Il sert à amortir le choc en cas de sortie de route accidentelle et d’empêcher des franchissements de voie. Les véhicules qui empruntent les autoroutes ont une vitesse élevée.
Les collisions peuvent avoir des conséquences graves. C’est pour prévenir ces chocs frontaux que le terre-plein central a été créé et installé.
La vitesse des véhicules est modérée en ville, mais dans les lignes droites, il est important d’en installer pour la sécurité des usagers, notamment sur les voiries départementales.
Le terre-plein central : pour une réduction de la vitesse des usagers
L’objectif de la conception du terre-plein central est d’amener le conducteur à réduire la vitesse de son véhicule. On observe cependant l’inverse. Les automobilistes ont tendance à faire attention et à contrôler leur vitesse lorsqu’ils croisent de très près un autre véhicule.
Lorsqu’ils roulent sur une route dont les voies sont séparées par un terre-plein central, ils pensent ne plus avoir à craindre le danger venant en face d’eux ou à leur gauche. Ils ont alors tendance à augmenter leur vitesse.
Dans une étude menée en Angleterre, il a été observé que la suppression du marquage du terre-plein central sur certaines routes à forte circulation a entraîné une baisse de vitesse de près de 10 km/h.
Le terre-plein central : un refuge pour les piétons
Le terre-plein central sert de refuge pour les piétons. Le terre-plein central est utile pour la sécurité des piétons lorsque la chaussée qu’ils doivent traverser est large. La vitesse élevée des véhicules et la programmation de feux ne laisse pas assez de temps au piéton pour traverser.
L’aménagement d’un terre-plein central dans cette configuration permet de réduire la vitesse des véhicules qui passent au niveau du dispositif. Lorsque la chaussée est rétrécie, il y a une réduction de la vitesse des véhicules et on peut même se passer de feux.
Le terre-plein central : un élément de décoration
Le terre-plein peut constituer un atout de décoration pour la municipalité dans laquelle il est aménagé, en dehors de son rôle de sécurisation de la voie à double sens. Quand il est construit en dur, on peut l’agrémenter de verdure, de plantes ou d’arbustes qui donnent du charme aux villes.
L’intégration de ce dispositif dans son environnement se fait par l’installation de végétation comme des :
- verdures classiques ;
- arbustes à baies ;
- bosquets de bouleaux ;
- ou des feuillages non panachés.
La présence de cette végétation sur le terre-plein central casse la monotonie du tracé rectiligne ordinaire. La végétation apporte un aspect esthétique grâce au rideau d’arbustes, sans complètement cacher ce qui se trouve après le giratoire.
La municipalité doit s’assurer que la visibilité ne soit pas masquée par l’aménagement.
Lorsqu’on l’implante à l’entrée d’une agglomération, le terre-plein central végétalisé constitue un décor planté. C’est un argument qui permet de donner une bonne impression de la ville au visiteur.
C’est pour cette raison que dans plusieurs localités, les Conseils Départementaux ont opté pour ce type d’aménagement, qui va au-delà de la simple sécurité routière.
Elles ont choisi des réalisations qui constituent des tableaux intégrant à la fois des :
- Éléments décoratifs : sculptures, éléments peints, tressages d’osier ;
- Végétaux spéciaux tels les feuillages colorés : épine-vinette, physocarpus ;
- Arbustes à fleurs : lauriers-tins, potentilles, rosiers couvre-sol ;
- Panachés, à l’instar de l’euphorbe.
Le choix de la végétation à implanter sur les terre-pleins centraux doit se faire en fonction des conditions de développement de cette végétation.
Le terre-plein central est au centre de la pollution, les particules sont présentes en permanence. Les plantes choisies doivent être faciles à entretenir, en plus de leur résistance aux conditions climatiques et à la pollution.
Il est important que la végétation ne soit pas un obstacle à la sécurité routière apportée par ce dispositif.
